Renaud Capuçon s'illustre comme soliste et chambriste. Il est invité sur les plus prestigieuses scènes de la musique classique. Depuis 2021, Renaud Capuçon est le directeur artistique de l’Orchestre de Chambre de Lausanne. 

 

Les variations

​La légende dit que ces Variations doivent leur existence à l’insomnie du comte Keyserling, riche protecteur de Bach, et au jeune claveciniste Johann Goldberg, formé par Bach et engagé par Keyserling pour accompagner au clavier ses veillées nocturnes. Bach aurait alors enseigné son ouvrage à Johann Goldberg qui l’aurait ensuite traduit à l’oreille du comte.
En parallèle de ce récit, de récents observateurs remarquent qu’en 1741, l’édition originale de la partition ne comportait aucune dédicace – ni à Keyserling, ni à Goldberg. Par ailleurs, son exigence ne semble guère à la portée d’un élève de treize ans. Il semble plus vraisemblable de considérer ces Variations comme la quatrième pièce du temple de la perfection bachienne inspirée des Sonates de Scarlatti, analogues dans leur excessive difficulté, comme dans leur projet de recherche formel sur la musique.
Ces 32 pièces sous la forme « thème avec variations » se suivent ; la première, la plus fameuse, étant l’Aria – air à partir duquel trente variations vont alors s’ébaucher. Toutes les trois variations, le compositeur génère un nouveau type de canon par ordre croissant d’intervalle : à l’unisson pour démarrer, puis à la seconde, à la tierce, … À partir de la Variation 16, propulsée par une majestueuse ouverture à la française, le jeu de composition reflète la seconde section du thème.
Les Variations s’achèvent sur une reprise de l’aria initiale. Le début est contenu dans la fin, la fin dans le début. Tout se régénère. L’aria d’origine des Variations Goldberg n’est autre qu’une sarabande tirée d’un cahier de musique écrit dès 1725 par Bach, en hommage à sa seconde épouse : Anna Magdalena.

 

​​RENAUD CAPUÇON > violon​​

YAN LEVIONNOIS > violoncelle

PAUL ZIENTARA > alto​​​

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© Photo : Simon Fowler